SUD éducation avec les assistantes sociales. Les assistantes sociales avec SUD éducation

Pour les assistantes sociales de l'éducation nationale, trop peu nombreuses pour mener à bien l'ensemble de nos missions, cette rentrée ressemble furieusement aux précédentes. Face à une société où les fractures s'aggravent le ministère de l'éducation nationale ne se donne pas les moyens pour accompagner davantage les élèves, les étudiants et les personnels qui peuvent en avoir besoin. Ainsi le ministère ne crée que quelques dizaines de postes nationalement mais pour cela il en supprime chaque année chez les enseignants du secondaire. Et les quelques mots dans la circulaire de rentrée sur l'utilisation des fonds sociaux ne suffisent pas à masquer l'imprévoyance du gouvernement.

La période de la pandémie a pourtant montré la nécessité du travail social en milieu scolaire mais rien n'y fait. Toutes les études sérieuses montrent la ségrégation sociale du système scolaire français mais rien n'y fait alors même que de grandes déclarations médiatiques mettent en évidence la nécessité d'un accompagnement social : accès aux droits, lutte contre le harcèlement scolaire et le cyber-harcèlement, actions de prévention et de sensibilisation, repérage et signalement des situations d'élèves en danger, accompagnement social...
Ne pas être à la hauteur de ces déclarations c'est nier l'importance de la dimension sociale dans la réussite scolaire. Les précarités, la grande pauvreté mais aussi la souffrance générée par des situations de harcèlement ou de violences intra familiales sont des freins majeurs aux apprentissages et à l'accès au diplôme. Sans action résolue face à ces entraves à la réussite scolaire il n'y a pas d'égalité des droits.


L'égalité des droits passe nécessairement par la mise en place d'un plan d'urgence que SUD éducation revendique à tous les niveaux depuis la rentrée 2020. Pour l'intervention sociale cela signifie un véritable recrutement par la création de postes de titulaires.

  1.  Un véritable accès au cadre A de la fonction publique qui correspond aux qualifications des AS et ouvre des passerelles possibles vers d'autres métiers.

  2.  Une amélioration pour toutes des conditions d'exercice du métier (documentation, moyens matériels, frais de déplacements)

  3.  Le respect de la déontologie du métier mise à mal par les politiques sécuritaires et de stigmatisation des plus démunis.

  4.  Un véritable droit à la formation continue

  5.  Pour toutes une même carrière avec un passage automatique dans le grade 2.

  6.  L'arrêt des recrutements de salariés précaires et la titularisation de celles et ceux déjà embauchés.

  7.  Augmentation des salaires, des retraites et des minimas sociaux : 400 € pour toutes et tous.

  8.  Abrogation de la réforme 2021 de l'assurance chômage qui plonge déjà des familles et leurs enfants dans des difficultés accrues. Contre une nouvelle casse de l'assurance chômage voulue par le MEDEF.

  9.  Défense et promotion des services publics. Contre le dualisme scolaire.

  10.  Toutes et tous pour la retraite à 60 ans. Pas un jour de plus, pas un euro de moins.

Pour toutes ces raisons SUD éducation appelle les personnels sociaux et tous les personnels de l'éducation nationale à participer massivement à la grève nationale interprofessionnelle du jeudi 29 septembre.