Pacte : ne le signons pas !

NON au Pacte ! le kit de mobilisation

🗣Résister au pacte
  • Résister au pacte, c’est défendre nos salaires, nos conditions de travail et notre statut :
  • Résister au pacte, c’est aussi défendre la pédagogie en arrêtant de faire croire que quelques heures de soutien en français et en mathématiques pourraient aider les élèves en difficultés.
Rappelons-nous que la mise en place de l’aide personnalisée (ex APC) s’est faite avec la suppression de milliers de postes de RASED et la perte de 2h de classe hebdomadaire pour les élèves.🚸
Pour les élèves, il faut des postes de titulaires formés et moins d’élèves par classe !
  • Résister au pacte, c’est aussi dire que nous ne pouvons pas nous permettre de travailler plus, car nous travaillons déjà trop !
Comment pourra-t-on préparer correctement nos classes en courant au collège le mercredi matin ou en assurant des remplacements à la dernière minute ? Ce n’est pas sérieux !

On nous présente le PACTE comme des heures supplémentaires (mal) rémunérées si les enseignant·es acceptent de nouvelles missions. Il s’agit pourtant d’abord et surtout d’une attaque contre notre statut de fonctionnaire. En effet, en établissant un catalogue de missions à accomplir, que chaque agent·e pourrait choisir parmi un panel de propositions, chose inédite dans l’Education nationale, on introduit une pratique bien éloignée des valeurs du fonctionnaire pour qui les missions de service public ont en principe une valeur universelle (on ne choisit pas ce qu’on doit faire pour rendre un service au public).

Dans la Fonction Publique, nos statuts garantissent un droit à la carrière c’est-à-dire un salaire établi en fonction d’une grille indiciaire qui évolue selon l’ancienneté quand on change d’échelon.

Avec le virage, le ministère introduit l’idée que la paie sera fonction des missions « choisies » en complément d’un travail de « socle ». Ainsi, le travail de base, c’est-à-dire tout de même enseigner, n’est pas suffisant pour toucher davantage. Plutôt qu’augmenter les salaires de toutes et tous ( les enseignant·es français·es travaillent déjà de 750 à 900 heures annuelles en moyenne pour 42 000€ en moyenne contre 670 heures pour 87 000€ chez les Allemand·es ), le gouvernement choisit de donner des primes à celles et ceux qui travailleront davantage… Ce n’est pas une perspective très réjouissante : pour gagner plus, il faudra travailler plus (on avait déjà entendu cette antienne quelque part).

En introduisant un panel de missions au choix et une rémunération au choix, le statut de l’agent·e de la fonction publique est remis en cause.

un outil de new management

En signant le Pacte, les enseignant·es seront redevables envers leurs chefs (que ce soit dans le second degré ou dans le premier où la loi Rilhac a donné malgré elles et eux de nouveaux pouvoirs aux directrices et directeurs d’école). En signant le Pacte, c’est-à-dire un contrat, plus possible de refuser certaines choses comme l’organisation de son temps de travail : les missions étant annualisées, ce sera le chef d’établissement qui aura le pouvoir d’organiser leur agenda sur l’année, en complément de l’agenda hebdomadaire défini une fois par an.

Ce sera également la mise en concurrence des personnels pilotée par les chefs d’établissement, auxquels on demandera de contrôler la mise en place des missions et d’évaluer leur bonne réalisation. Une brique supplémentaire donc vers un management encore plus agressif.

SUD éducation appelle à refuser de signer le pacte qui met en danger notre statut de fonctionnaire

texte-attaques-liberales-v4.pdf

Pacte-ecole-v3.pdf

Pacte-college-v4.pdf

PACTE : réunions d’info communes SUD, CGT et SNUIPP

Peut être un dessin de feu et texte