Non content de flatter l’électorat réactionnaire, contre les revendications des personnels de davantage de moyens pour réduire les inégalités scolaires et sociales, Macron, Attal et Oudéa-Castéra poursuivent “l’extrême droitisation” de leur politique éducative en annonçant à présent l’expérimentation de l’uniforme à l’école.
En pièce jointe vous trouverez une analyse critique des principaux arguments avancés par les autorités favorables à l'expérimentation de l'uniforme.
SUD éducation dénonce cette mesure réactionnaire : pour améliorer le climat scolaire et combattre les inégalités, le service public d’éducation a besoin de moyens. Plutôt que d’uniformiser les tenues des élèves, le ministère de l’Éducation nationale devrait au contraire s’assurer que les droits des élèves sont respectés, que toutes et tous ont un toit, bénéficient de repas chauds au quotidien et ont accès aux soins médicaux nécessaires.L’argent public doit être utilisé pour lutter contre les inégalités sociales et pour la reconversion écologique du bâti scolaire, pas pour caporaliser les élèves. À nouveau, le ministre fait preuve de populisme dans des réponses toutes faites qui passent à côté des besoins des élèves et des personnels, à commencer par baisser le nombre d’élèves par classe.
Derrière les annonces sur l’uniforme ou la défense de l’autorité des professeurs, le gouvernement continue à supprimer des postes. Pour défendre l’autorité des professeurs ou sortir du “Pas de vague”, les personnels n’ont pas besoin de grands discours ministériels mais de vrais moyens pour améliorer leurs conditions de travail. La ministre fait peser sur les élèves en difficultés et leurs familles la responsabilité de la dégradation des conditions de travail des personnels qui incombe pourtant à son propre ministère.
SUD éducation est particulièrement inquiet de la place grandissante du discours de la l’extrême droite dans le débat public sur l’école. Le Rassemblement national mise sur son discours sur l’école pour progresser dans l’opinion publique en faisant porter la responsabilité de la “baisse du niveau” sur les élèves racisé·es, les élèves en situation de handicap et les élèves en difficultés sociales.
SUD éducation entend s’opposer fermement à l’extrême droitisation de la politique éducative du ministère. Nous ne cesserons de rappeler, avec SUD éducation, la tâche qui incombe au service public d’éducation : celle de former, d’émanciper et de faire émerger chez les élèves un esprit critique.
Uniforme à l’école : quand Gabriel Attal fait sienne la politique éducative de l’extrême droite