Compte-​rendu réunion du lundi 29 août à la DSDEN sur les affectations des AESH pour la rentrée scolaire 2022

Des représentant-es des syndicats SUD éducation, CGT educ'action, FSU et UNSA ont été reçu·es par M. Olivier Martin, secrétaire général de la DSDEN et M . François Advenier IEN service départemental de l'école inclusive.

M. Martin débute la réunion en nous informant que Mme Saidane sera remplacée à la rentrée par Mme Laigre au poste de chargée de mission auprès de la CDOEASD (coordonnatrice AESH).

Un rappel est ensuite fait concernant la méthode utilisée pour affecter les AESH à la rentrée. A la fin de l'année scolaire dernière, Mme Saidane avait fait le tour des PIAL pour prendre connaissance des notifications établies par la MDPH d'une part et des disponibilités des AESH d'autre part. A partir de ces relevés, des tableaux d'affectations ont été établis. M. Advenier précise qu'il a demandé ensuite aux principaux et principales de collèges ainsi qu'aux directeurs et directrices des écoles de procéder à la répartition des AESH en priorisant les reconductions.

A ce jour, environ 410 AESH ont été affecté·es sur le département. La plupart ont obtenu satisfaction au regard des fiches de vœux qu'elles et ils avaient établies. Une vingtaine d'AESH ne sont pas satisfait·es. M. Advenier indique que l'inspection cherche des solutions avec les coordinateurs-trices de PIAL pour satisfaire le plus grand nombre.

Il ajoute que malgré tout, il arrive que l'AESH subisse un changement d'affectation pour des raisons d'incompatibilité avec l'enseignant·e. Pour autant, il souhaite limiter ces cas de figures car il estime que les AESH ne doivent pas être des variables d'ajustement. SUD éducation interpelle M. Advenier à ce sujet en rétorquant que le manque voire l'absence de formation des AESH et des enseignant·es sur la gestion d'élèves en situation de handicap ne permet pas de prendre en charge comme il se doit ces élèves et peut donc entraîner des tensions au sein du binôme. Nous demandons que soit proposé un véritable plan de formation à la hauteur des enjeux de l'école inclusive qui réunirait enseignant·es et AESH. M. Advenier en convient mais il est très sceptique sur la mise en place de telles formations. Le plan de formation Français /Maths prend déjà beaucoup d'heures. Il rappelle toutefois qu'il existe des personnes ressources sur lesquelles les enseignant·es peuvent s'appuyer. Il ajoute qu'il tente également de sensibiliser les directeurs et directrices sur le sujet lors des réunions.

Selon M. Advenier, chaque élève ayant obtenu une notification aura un·e AESH pour la rentrée mais par contre aucun recrutement d'AESH supplémentaires n'a été effectué pour l'instant. M. Advenier préfère attendre la rentrée pour faire le point sur les éventuelles carences et aviser si nécessaire ensuite. SUD éducation regrette ce choix qui va probablement mettre dans l'embarras des élèves et des enseignant.es lors de la rentrée et les jours, voire les semaines suivantes. Nous demandons les raisons de ce choix. M. Advenier répond que lors de la précédente rentrée, des AESH supplémentaires avaient été affecté·es dans des établissements en attente de notifications. Mais lorsque celles-ci étaient arrivées, les AESH en question avaient pris des « habitudes » dans leur établissement de rattachement et ils ou elles avaient refusé leur nouvelle affectation.

Lorsque M. martin est interrogé sur le souhait au niveau national de passer les AESH à un temps plein de 35h en associant un contrat de 24H éduc nat et pour compléter un contrat avec la collectivité territoriale pour le temps périscolaire. Ce dernier répond que seul·es les AESH qui le souhaitent seront autorisé·es au cumul de contrats.

Nous rappelons alors que l'intersyndicale CGT/FSU/SUD est opposée à cette orientation et revendique 24H temps plein car le double contrat serait inévitablement préjudiciable pour les AESH.

Un autre point est abordé concernant le harcèlement que subissent certains·es AESH de la part de la MGEN. Cette dernière insiste fortement pour que les AESH quittent le régime de protection sociale de la CPAM pour adhérer à celui de la MGEN. Les syndicats dénoncent ce démarchage abusif et demande à la DSDEN d'intervenir. Mr Martin confirme que les AESH n'ont aucune obligation à quitter la CPAM. M. Advenier et M. Martin s'engagent d'une part à contacter Mme Azélie, directrice départementale de la section MGEN de l'Allier pour faire cesser ces appels et d'autre part à informer les AESH sur leurs droits.

Pour finir, sont abordés les cas particuliers d'AESH non satisfait·es de leur affectations et qui avaient contacté les organisations syndicales. Sur la dizaine de cas évoqués, M. Advenier peut répondre favorablement à 3 requêtes. Pour les autres contestations, il ne ferme pas la porte à un changement d'affectation mais il n'est pour l'instant pas en mesure de garantir quoi que ce soit. Il ajoute malgré tout qu'il fait en sorte de respecter l'accord passé ces dernières années stipulant qu'aucun·e AESH ne serait affecté·e à plus de 20 km de son domicile.

En conclusion, M. Martin s'engage à inviter les organisations syndicales à un groupe de travail AESH à chaque trimestre pour faire le point. M. Advenier propose quant à lui d'organiser une réunion par PIAL avec les AESH. C'est pourquoi nous encourageons les AESH ou autres personnels de l'Education Nationale à prendre contact avec SUD Education afin que vos questions soient posées ou vos revendications soient défendues lors de ces rencontres avec l'administration.

Communiqué sur le rapport de la défenseure des droits au sujet des AESH et de l’école inclusive…

AESH : tout savoir sur ses droits à la rentrée...