Assassinat de Mélanie Grapinet, assistante d’éducation : rassemblons ‑nous !

Les organisations syndicales, CGT educ'action, FSU, SUD éducation, UNSA et CFDT appellent à des rassemblements pour rendre hommage à notre collègue AED au collège Françoise Dolto à Nogent en Haute Marne tuée hier mardi 10 juin.

 

JEUDI 12 JUIN à 18h

place Piquand à Montluçon - esplanade Samuel Paty à Moulins - devant la mairie à Vichy

 

Âgée de 31 ans, la victime a été mortellement poignardée par un élève de 14 ans aux abords du collège Françoise-Dolto alors que des gendarmes effectuaient une fouille des sacs.

En réaction à ce drame, plusieurs responsables politique notamment les plus à droite de l’échiquier politique, et le gouvernement communiquent sur cette tragédie proposant une escalade de mesures sécuritaires.

Nous rappelons ici la mission fondamentale des Aed qui doit être consacrée à l’éducatif et non pas à celle de « vigiles ».

Les opérations « fouilles de sac » ne sont pas la bonne réponse, elles peuvent même entrainer l’effet inverse soit celui de les exposer. Les AED sont ceux et celles qui sont en première ligne.

Il est temps de sortir de cette spirale infernale qui consiste à répondre par une bunkérisation des établissements scolaires, cela n’améliorera en rien la sécurité des agent·es. La violence à l’Ecole doit être traitée en profondeur. L’Éducation nationale, doit pleinement jouer son rôle pour garantir la santé et la sécurité de tou·tes dans ses établissements.

 

Garantir la santé et la sécurité au travail doit passer avant tout par une prévention primaire des risques : plutôt que des portiques ou des contrôles policiers, nous avons besoin d’humains dans les établissements. Nous avons besoin d’AEd en nombre suffisant pour accompagner les élèves. Nous avons besoin de réels services médicaux au sein des établissements, dans lesquels les infirmières, les médecins et les psychologues pourront intervenir au plus vite pour soutenir la santé mentale fragilisée des élèves. Nous avons besoin de services sociaux opérants, où des éducateurs et assistantes sociales pourront accompagner les élèves et familles en détresse. Nous avons besoin de moins d’élèves dans les classes, pour qu’enfin nous puissions, enseignant·es et AESH, travailler dans un climat apaisé. Nous avons besoin d’une politique ambitieuse en direction des jeunes et des enfants.

 

La violence n’est pas un phénomène spontané et imprévisible : c’est l’expression d’un échec. En l’occurrence ici l’échec d’une politique sécuritaire qui néglige les vrais besoins des élèves et des personnels de l’Education Nationale . Et cette violence se retourne contre celles et ceux qui pourtant luttent au quotidien pour préserver de l’humanité dans nos écoles.

 

Ce drame a montré que les AED, et plus largement les personnels de l'Education nationale peuvent être en danger au travail. Nous appelons les personnels à se réunir pour échanger et s'emparer collectivement des outils pour défendre leur sécurité au travail.

Les F3SCT doivent être saisies, les droits de retrait peuvent s'exercer… ne laissons notre employeur se cacher derrière notre émotion !

Communiqué intersyndical – Émotion, sidération et douleur – assassinat de Mélanie Grapinet, assistante d’éducation