Les 4 000 suppressions de postes prévues pour la rentrée 2026, tout
comme les coupes budgétaires dans l'Enseignement Supérieur et la
Recherche (formations -66MEUR, vie étudiante -34MEUR, recherche
scientifique -50MEUR) vont avoir des conséquences très concrètes et
une violence institutionnelle qui n'épargneront personne.
DES CLASSES DAVANTAGE SURCHARGEES
Avec 4 élèves de plus par classe par rapport à la moyenne des pays de
l'OCDE, nous faisons déjà partie des pays avec le taux d'encadrement
le plus élevé (25,9 pour les collèges et 30,3 pour les lycées).
L'école inclusive en panne
A la rentrée 2025, différents rapports pointaient que des milliers
d'enfants en situation de handicap n'étaient pas scolarisés, faute
d'accompagnement,et qu'en en septembre, 48 726 enfants étaient en
attente d'AESH, sur les 352 102 élèves qui y ont droit. Dans l'Allier,
entre 70 et 85 élèves notifié-es n'ont pas d'AESH. Des conditions
d'enseignement qui sont culpabilisantes pour les personnels,
maltraitantes pour les élèves et source de souffrances pour toute la
classe.
Des absences non remplacées
Le nombre de remplaçant·es ne permet déjà plus de remplacer
systématiquement les absences des personnels (entre 2018 et 2024, les
heures de cours non remplacées ont augmenté de 49 % dans le premier
degré et de 93 % dans le second degré). En cas de perte
supplémentaire de postes, les agent·es absent·es ne pourront pas
être remplacé·es. Cela provoquera pour les personnels une pression
accrue des familles et de la hiérarchie, une culpabilisation, une
surcharge de travail à leur retour, l'impossibilité de s'absenter pour
se former ou prendre un rdv médical, des difficultés pour obtenir un
congé de formation.
DES MUTATIONS BLOQUEES
Moins de postes créés, c'est moins de postes disponibles lors des
demandes de mutations. La mobilité des personnels sera bloquée avec
des refus systématiques des vœux émis lors du mouvement.
Une médecine du travail quasi-inexistante
Il ne reste plus qu'un seul médecin de prévention pour toute
l'académie d'Auvergne, la reconnaissance et la prise en charge des
souffrances provoquées par les conditions de travail et les pathologies
qui en découlent ne seront plus possibles. Il y aura moins de
reconnaissances d'accidents de services et de maladies professionnelles
ouvrant des droits et permettant une prise en charge financière des
soins par l'administration, moins de temps partiels et de retraites
progressives accordés.
UN ENSEIGNEMENT SUPERIEUR EXSANGUE
Il manque 8Mds EUR à l'ESR pour retrouver le taux d'encadrement des
étudiant·es d'il y a 20 ans. L'an dernier déjà, près de 80% des
universités étaient en déficit, provoquant des suppressions de postes
et une détérioration des conditions de travail et de formation.
Une généralisation des services incomplets
Dans le second degré, les enseignant·es seront de plus en plus
nombreux·euses à ne pas pouvoir assurer un service complet dans un
seul établissement. Cela nécessitera pour les agent·es concerné·es
des compléments de service dans des collèges et lycées parfois
éloignés de leur établissement de rattachement. Cela signifiera plus
de trajets, plus de réunions, plus de fatigue, plus de difficultés à
travailler en équipe.
Des conditions de travail dégradées pour une école publique
paupérisée au profit du privé.
A PARTIR DE JANVIER 2026, MOBILISONS-NOUS !
